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Surtout je pouvais appeler les infirmières. Un grand soulagement, appréciable à chaque instant de douleur. A présent je peux sortir seul de ma chambre et aller en ergothérapie et en kiné. Une après-midi, je décide pour la première fois de m’aventurer seul en ville. C’était périlleux. J’étais d’une concentration exceptionnelle, voire irréprochable. A ma grande stupéfaction, je voyais les gens marchant d’un pas au ralenti ainsi que les voitures qui roulaient à une allure peu ordinaire. Elles me paraissaient surprenantes, grandes, incompréhensibles. Comme ci j’étais dans une autre planète étrangère à celle de la terre. Comment expliquer ce phénomène qui me faisait peur. Tout cela me semblait un rêve. Mes réflexions étaient bien fondées pour répondre à mes questions. Depuis trop longtemps j’étais sans contact avec le monde extérieur. Ma vision de la foule et des automobiles s’atténuait à mesure de mes sorties. Je revoyais tout normalement, à la bonne taille. Cinq années sans sortir étaient la cause de cette illusion. J’étais fier de moi, je me suis battu pour en arriver là. Comme c’est grandiose de pouvoir sortir de cet hôpital seul, sans aucune crainte. Se débrouiller seul me redonne goût à la vie que je pensais détruite.

Je commençais à être connu chez les commerçants de la ville de Berck. Tous les jours, suivant le temps, j’allais en ville. Le mercredi était jour du marché et le dimanche également. La foule et l’ambiance qui y règne est familièrement chaude. Voire plutôt amicale. Un contact chaleureux rempli de chaleur qui reste à découvrir tout autour de vous. C'est une ambiance que j'apprécie tout particulièrement. Le maire a beaucoup fait pour les handicapés. Dans les routes principales, il y des pistes cyclables. Les trottoirs de la ville ont étaient adaptés aux fauteuils roulants. Quelle merveille de pouvoir se déplacer sans obstacle! Les commerçants ont également contribués à cette évolution. En effet, on peut voir à certaines entrées des magasins une petite estrade inclinée de façon à pouvoir avoir accès et faire nos courses. Génial le principe! C'est frustrant quand on ne peut pas entrer, voire gênant. Surtout quand une chose que vous désirez, vous plaît. Plus loin à trois kilomètres se trouve un grand Carrefour, plus une galerie marchande. Appréciable pour passer un bon moment. En hiver le temps ne se prête pas pour faire de long trajet en fauteuil électrique, alors c'est le service d'animation qui nous emmènent faire nos courses le vendredi après-midi.

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