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    C'était comme une journée de travail ordinaire, mes pensées me trancassaient, me rendaient anxieux. Une visite surprise m'avait désormais pris conscience des évolutions que prenaient les choses de la vie. Désespérément je cherchais quelques réponses à mes questions. Pourquoi moi? C'était arrivé plus vite que je pensais. Elle était arrivée doucement  sans faire de bruit. J'étais debout sur un tabouret faisant un raccordement électrique au plafonnier de la salle à manger dans un appartement au septième étage. J'étais vêtu d'un polo et d'une blouse bleu. Je sentais quand même une présence et une agréable odeur de parfum qui flottait dans l'air. Des mains douces m'enlaçaient avec une tendresse hésitante mais sûre d'elle. Avec une telle ferveur, j'en appréciais cette douceur. Ses bras courts me rassuraient, mes craintes se calmaient et m'apaisaient. Ce qui devait arriver était écrit. Elle était très attentive à mes déplacements, elle était d'un charme et d'une gentillesse absolue. Je descendais du tabouret pour être à sa hauteur. Je la regardais, elle s'approchait, toute immobile, les mains sous ma blouse et approchait ses lèvres sur les miennes. Un silence c'était installé autour de la pièce.

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     J'en avais envie me disait-elle d'une voix toute tremblante. Je m'approchais d'elle puis l'enlaçais à mon tour en lui déposant un baiser sur les lèvres de la manière la plus douce qu'il soit pour lui faire comprendre que je ne lui en voulais pas. Comment lui en vouloir? Nous les hommes ont vis pour aimer, c'est bien la seule chose que l'homme a en commun.  C'était le seul endroit ou je me sentais être moi-même.  Je prenais une grande aspiration, je respirais son odeur, son parfum et plus rien n'avait d'importance entre elle et moi. Le reste importait peu. J'étais captivé par son étreinte. On a tous besoin de se donner entièrement, de confier ses rires, ses larmes, ses peurs, ses rêves, ses désirs à une personne, c'est la raison pour laquelle nous vivons. L'amour n'a pas d'âge ni de visage, et encore moins de limite. Il ne peut se décrire ou se définir car chacun à sa manière d'aimer. Elle continuait de m'embrasser, et à l'oreille elle me chuchotait " tu viens chez moi ". C'est ainsi que j'apprenais qu'elle s'appelait Patricia, comme l'autre qui courait après moi également.

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