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    Parfois je donnais rendez-vous aux filles dans un même endroit. Ce qui me valut bien des critiques... Je les voyais se déchirer à cause de moi. Il est vrai qu'elles se connaissaient entre elle. Quand l'orage se dissipait, je me faisais tout petit. J'étais heureux, Le reste m'importait peu... Je goûtais au plaisir de la vie. Je pensais à ma bien aimée. Que se passait-il ? Il me fallait revenir à la réalité. Je retournais au travail le cœur serré. Mon chef commençait à me faire confiance. Il me dit : Gérard vient ici, branche moi cette boîte de dérivation. Je paniquais. La sueur me brûlait les yeux. Je suivais les câbles où ils allaient. Je pris mon temps, pour ne pas décevoir le chef. J'attendis qu'il s'éloigne pour mettre le courant. Vite, je regardais si la salle de bains fonctionnait. A ma grande surprise, tout marchait. Depuis ce temps là, il me donnait plusieurs petites choses à faire. Les mois passaient vite. Les années également. A dix huit ans, je quittais Bordeaux avec regret, surtout mon chef et mes amis (es). Je devais aller à Paris dans un foyer de jeunes travailleurs dans la banlieue de Clichy-sous-bois.

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    Parvenu sur les lieux, je demandais mon chemin. Arrivé, se dressait un grand bâtiment avec les mêmes fenêtres. Devant l'entrée, il y avait des jeunes assis fumant la cigarette en bavardant. J'entrais dans le bâtiment. Je me dirigeais vers la réception. On me donnait une clé pour ma chambre et des consignes. Du genre (ne fait pas comme ceux là, ils ne foutent rien).J'étais affranchit. Le lendemain matin, je cherchais du boulot. Je profitais d'aller voir ma bien-aimée à Villejuif. Depuis quelques années que l'on ne c'est point vu, va être une surprise. Pour une surprise elle était de taille. Elle n'était plus là. Je repartis la tête basse en traînant des pieds les mains dans les poches. Je pensais à Bordeaux et à mon chef électricien. Il me disait (va pas tout perdre pour tout gâcher mon p'tit, tu as de l'or dans les mains). Je rentrais au foyer le cœur serré. Une semaine plus tard, je trouvais du travail dans le bâtiment en tant que manœuvre. J'étais soulagé. A la fin du mois il fallait payer le loyer de ma chambre deux cent franc. Le reste était payé par la D A S S. L'ouvrage me plaisait en attendant mieux. Je restais trois mois. L'intérim me trouva un travail dans une usine pour faire de l'entretien en électricité. A Vincennes chez : « Trophie Radiologie ». Le chef était calme, Il fallait vérifier dans les bureaux et dans l'usine si tous les tubes fluos fonctionnaient. Au bout de certains mois je pris de l'assurance. Je maîtrisais. Il y avait de belles femmes. J'avais la côte.

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