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    On le faisait tout de suite. On savait qu'il ne nous gronderait jamais. Il nous aimait, et souvent il jouait avec nous, en nous donnant une petite tape sur les fesses. C'était un père en or, grand, toujours habillé en bleu de travail, la cigarette toujours pendante à ses lèvres. Souvent, il revenait de son travail avec sa jument. Tous les midis en rentrant de l'école, je l'attendais dans la cour de la maison. Je l'écoutais arriver au bruit des fers du cheval, sur les pavés du chemin qui mène à la maison. Je courrais à l'entrée de la cour. Mon père s'arrêtait, me montait avec lui sur le cheval. La cour était longue de cinquante mètres environ. Étant petit, je ne savais pas que ce fût une « voie sans issue ». C’était un beau cheval de trait blanc. Tous les dimanches, il m’emmena chercher le lait avec son cheval, et l’après midi, on allait faire un tour avec toute la famille dans la charrette. Parfois, on allait dans les champs, ramassait des pommes, des poires, des prunes, toutes sortes de fruits et de légumes… Tout ça en raison des saisons. Ce fût une époque que j’ai beaucoup adorée. Ces souvenirs me sont vaguent. Le drame arriva, quand mes parents divorcèrent.

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    Ce que je ne comprenais pas, pourquoi j’allais voir ma mère tous les mois, pendant deux jours ? La venue de ma belle mère fût le calvaire le restant de mon adolescence. Du moins une portion. A partir de ce moment là, toutes les misères du monde tombèrent sur moi, comme une grosse masse. Mon père, c’était donc remarié. Je quittais ma mère, mes sœurs, tout ce que j’aimais, les voisins…Je pleurais à l’idée de perdre tout ce monde. Mon père m'entraîna dans sa nouvelle maison. Dans la cour, il y avait une porte, il me disait : « n’ouvre jamais cette porte » Plus tard, j'appris que derrière celle-ci, (était la ferme ou il œuvrait).J'avais remarqué dans la cour un robinet couvert de paille. On entra dans la nouvelle demeure. Il y avait une grande cuisine, le sol était carrelé de carrelage hexagonale rouge, ((que l'on appelle de nos jours)) « la tomette » Au bout de cette cuisine un poil à charbon qui servait de chauffage et pour cuisiner. En face une grande ouverture, faisait voir la chambre. Il ni avait que deux lits.((((( J'écris tous les détails, mon Amie, pour que tu sois dans l'atmosphère.) Quand mon père me présenta sa nouvelle femme. je ne pensait qu'elle deviendrait ma belle mère. Il ne se passa rien, juste un croisement de regard. Mes misères commencèrent.

     

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